Le Collectif des Candidats Invalidés au Parrainage par le Conseil Constitutionnel dans le cadre de l’élection présidentielle du 25 février 2024 a adressé une requête au président de la république, Macky Sall pour une reprise du contrôle du parrainage suite ‘’aux graves manquements relevés lors du contrôle de validation’’. «La présente vous est adressée au regard de vos prérogatives es qualité de ‘’Clé de Voûte’’ des Institutions et de « Président du Conseil Supérieure de la Magistrature. Le contrôle du parrainage nous a permis de relever, suite aux différentes preuves présentées par une quarantaine de candidats arbitrairement invalidés, des manquements graves notamment : la non-disposition du fichier général des électeurs consolidé de 2023 par la Commission électorale nationale autonome (Cena). La non-fiabilité voire la non mise à jour du fichier général des électeurs, base de contrôle des parrainages des candidats, au regard du nombre excessif de rejets principalement constitués d’électeurs ‘’primo-votants’’, détenteurs de leurs cartes d’électeurs délivrées en bonne et due forme par le Ministère de l’Intérieur», lit-on dans la lettre.
D’autres manquements ont été également soulevés par ces 41 candidats recalés. Ils parlent «des parrains qui disparaissent, lors du contrôle pour certains candidats, alors qu’ils étaient, bel et bien, enregistrés lors de l’inventaire des pièces déposées et mentionnées dans le procès-verbal du Greffe du Conseil Constitutionnel; le logiciel de contrôle des parrainages qui présente des défaillances techniques sur le déversement et l’intégrité des données». «Excellence, Monsieur le Président du Conseil Supérieur de la Magistrature, notre Collectif vous saurais gré de bien vouloir user de vos prérogatives afin de rétablir, absolument, les candidats invalidés dans leurs droits. Le cas-échéant, cela participera à la transparence et à la régularité du processus électoral dont l’objectif fondamental est de garantir l’expression du libre choix pour une meilleure acceptation du choix de la majorité», mentionne la note. Par ailleurs, ajoute le collectif, «cela consolidera le principe constitutionnel relatif au respect et à la reconnaissance de l’opposition comme un rouage indispensable au bon fonctionnement du mécanisme démocratique de notre cher pays».
Satv