2 ans dont trois, est la peine écopée par Matar Souaré. Jugé au tribunal d’instance pour les chefs de coups et blessures volontaires, le prévenu s’est octroyé du temps afin de contrôler ses pulsions. Maçon de son état, celui-ci a asséné un coup de marteau à la tête de son ami Malick. Ce dernier a eu le malheur de lui réclamer ses 55 mille F Cfa. Quelques jours avant la Tabaski, Malick a sollicité son ami pour qu’il lui achète un mouton. Ainsi, il lui a remis la somme de 55 mille F Cfa.
Malheureusement, l’achat ne s’est pas exécuté. En sus de cela, son ami ne lui a pas remis son argent. Pis, il ne cessait de le faire tourner en bourrique durant des mois. Finalement, il le contacte pour lui demander de venir le joindre dans le chantier où il travaille actuellement pour lui remettre ses sous. Là encore il n’a pas honoré son engagement. A cause de cela, la tension est montée entre les deux personnes. C’est sur ces entrefaites que Matar Souaré a demandé à son ami de le rejoindre à l’étage, pour discuter loin des indiscrétions. Loin de se douter de ce que tramer Matar, Malick le suit.
Matar saisi un marteau et lui assène un violent coup à la tête. Malick tombe dans les pommes et c’est à l’hôpital qu’il a retrouvé ses esprits. Avec son certificat médical il dépose plainte contre son bourreau. Il a reconnu devant les enquêteurs, avoir infligé les blessures qui ont occasionné une incapacité temporaire de travail de 7 jours à son ami. Il a réitéré ses aveux devant le juge du tribunal d’instance de Dakar. Mais, il a contesté avoir prémédité son acte.
«Je reconnais lui devoir de l’argent. Le jour des faits, je l’ai effectivement invité au chantier pour lui remettre son argent. Mais je n’ai pas pu le faire car la personne qui devait m’apporter le fric n’est pas venue. Il a commencé à hausser le ton et je l’ai invité à l’étage pour discuter calmement avec lui. Mais il ne voulait rien entendre et s’est mis à m’insulter avant de m’empoigner. Il y a eu une altercation entre nous et je l’ai assommé avec le marteau. J’étais en colère», a raconté Matar Souaré à la barre. «Ton acte est très grave. Tu as failli le tuer. Déjà tu refuses de lui rembourser son argent et tu te permets de mettre en colère», lui assène le juge.
Prenant la parole, le plaignant soutient qu’il ne s’est jamais bagarré avec le prévenu. D’après lui dès qu’il a reçu le coup, il s’est évanoui. Néanmoins, il s’est désisté de son action. Malgré son désistement, la déléguée du procureur de la République a requis 2 ans dont trois mois d’emprisonnement ferme contre Matar Souaré. Finalement, il a écopé d’une peine d’emprisonnement de 2 ans dont 1 mois ferme.
Satv