À travers un communiqué rendu public hier, le Ministère de l’Enseignement supérieur, de la Recherche et de l’Innovation informe les responsables des établissements privés d’enseignement supérieur du Sénégal, de la tenue d’une réunion de partage d’informations, qui se tiendra le jeudi 08 mai 2025 à la salle de conférence de l’UCAD 2, à partir de 10h 00. Cette rencontre, selon le document, qui sera présidée par le ministre, Dr El Hadji Abdourahmane DIOUF, entre dans le cadre du rappel de la réglementation qui régit les établissements privés d’enseignement supérieur, et vise à consolider le partenariat entre l’Etat et le secteur privé.
Ainsi, tous les déclarant-responsables des établissements privés sont priés de prendre part à cette importante rencontre avec deux représentants au plus par établissement. En effet, après la réglementation opérée dans le secteur des médias, assortie d’une liste officielle d’organes reconnus par le gouvernement, et quelques 381 médias condamnés à fermer boutique, c’est au tour du secteur privé de l’Enseignement supérieur d’être confronté au même traitement.
Rappelons que Abdourahmane Diouf, invité de l’émission dominicale “Point de Vue” du 30 avril dernier sur la RTS, avait annoncé la couleur. Citant les résultats d’un audit qu’il avait commandité après sa prise de service en tant que ministre de l’Enseignement supérieur, de la Recherche et de l’Innovation, Dr Abdourahmane Diouf dira que parmi les 298 universités privées qui existent au Sénégal, près d’une centaine ne respecte pas les conditions d’agrément. « On va devoir régler les problèmes actuels. Au Sénégal, aujourd’hui, il y a 8 universités publiques et 298 universités privées. Sur les 298, au moins une centaine, ce qui fait le tiers, ne remplissent pas les conditions d’agrément définitif, les conditions d’habilitation et les conditions d’accréditation. Aujourd’hui, il y a même des universités où on a constitué des collectifs d’étudiants qui ont payé des études et obtenu des diplômes. Qui, une fois sur le marché du travail, se rendent compte que leurs diplômes ne sont pas reconnus », explique-t-il.
Contrairement au Ministre de la Communication qui opère en solo, avec une commission installée pour la circonstance pour choisir les médias reconnus parmi la pléthore d’organes de presse, le Ministre de l’enseignement avait promis de tendre la main à tout le monde. « Nous allons servir des mises en demeure et discuter avec les établissements concernés. Mais à la fin, nous devons avoir un enseignement privé assaini. L’objectif est que les diplômes délivrés par les universités privées aient une égalité de dignité avec ceux des universités publiques, garantissant ainsi aux étudiants une reconnaissance sur le marché de l’emploi », dira-t-il.
Sourceatv.sn